Baby sitter : le tarif
Le prix, le prix et le prix : la question qui revient sans cesse. Le sujet du tarif est aussi important pour le baby sitter que pour les parents. Étant donné que le métier de garde d’enfant est déclaré, même s’il ne s’agit que de quelques heures, il est bien évidemment rémunéré par les familles.
Le salaire pour les baby sitters
Le salaire d’un baby sitter n’est pas un seul et même prix à l’heure, il doit être fixé entre l’employé et l’employeur tout en respectant le minimum légal, sachant qu’en moyenne les baby sitters sont rémunérées entre 8 et 9€ net de l’heure.
Le tarif horaire varie en fonction de :
- l’expérience du baby sitter, des prestations proposées (cuisine, ménage,…) - de l’heure de l’intervention (la nuit le baby sitter est mieux rémunéré qu’en journée) - de sa région (les tarifs des baby sitter varient fortement en fonction de leurs régions) - du nombre d’enfants à garder.
La tarification à l’heure permet de proposer des prestations courtes de baby sitting et de prévoir du baby sitting régulier.
Il est important de vérifier l’âge, si le baby sitter est mineur ou majeur, il y a une différence de prix. En dessous 17 ans, la convention collective mentionne que le baby sitter peut être payé 80% du SMIC et entre 17 et 18 ans il peut être payé 90% du SMIC. Il est tout de même possible de les rémunérer plus.
Un point important et souvent oublié, le tarif des heures de présence responsable. Ce tarif est applicable pendant les heures inactives, par exemple quand l’enfant dort. Ces heures peuvent être rémunérées aux 2/3, c’est à dire que c’est compté comme 40 minutes effectives au moment de la déclaration.
Le tarif peut être fixé au forfait, cette pratique est davantage utilisée :
- Pour une soirée : Le forfait a du sens quand la baby-sitter dort chez la famille, puisque l’heure de rentrée des parents a peu d’importance du fait que la baby-sitter peut se coucher quand elle veut tant qu’elle entend les enfants en cas de besoin (portes des chambres ouvertes, babyphone, etc). Si d’habitude, elle/il est payé·e 10€/heure pour une garde de 20h à minuit (donc 40€), il est possible d’imaginer un forfait entre 50€ et 60€ par exemple si les parents projettent de faire la fête tard jusqu’à 4 ou 5h du matin.
- En vacances avec la famille : Dans ce cas, la baby-sitter va être nourrie, logée, blanchie, son transport sur le lieu de vacances pris en charge par la famille. Elle devra assurer des heures de garde auprès des enfants (sur la plage, à la piscine, en soirée, pendant la sieste, aide aux repas, etc.). Il faut déterminer à l’avance quels seront les principaux besoins de la famille et le forfait payé afin que la/le babysitter sache à quoi s’attendre. En revanche, il faut également de la souplesse dans ce planning car l’imprévu avec des enfants est loin d’être une exception. Les tarifs pour 1 semaine oscillent entre 180€ et 250€.
- Pour des journées complètes : Par exemple, de 9h à 18h, sachant qu’en fonction de l’âge des enfants, il y a toujours des moments calmes (sieste, lecture, dessin animé…), que les baby-sitter sont nourries et que les activités extérieures payantes pour les enfants et la babysitter sont prises en charge par les parents. En fonction du nombre d’enfant, de leurs âges et des tâches confiées aux baby-sitters, un forfait oscillant entre 45€ et 65€ par jour est envisageable.
Le coût pour les parents
Un travail non déclaré peut être considéré comme un travail dissimulé et peut faire l’objet de condamnation. Plutôt que d’encourir ce danger, il est recommandé de déclarer le baby sitter ce qui permettra aux familles de pouvoir obtenir des aides financières.
Si c’est le côté administratif qui freine la déclaration du baby sitter, il existe un moyen de faciliter les déclarations légales : le CESU (chèque emploi service universel). Cela permet de simplifier la déclaration et la rémunération des salariés à domicile. Il dispense de contrat de travail et de bulletin de salaire.
Il est également possible de payer les baby sitters en chèque, liquide, ou même par virement. Dans ce cas, il est important de rédiger le contrat de travail, d’établir le bulletin de travail en déclarant les cotisations sociales. Embaucher un baby sitter sans le déclarer n’est pas conseillé et comporte plusieurs risques : aucune couverture en cas d’accident, l’employeur étant considéré comme tel pourra encourir des sanctions pénales et fiscales.
Faire appel à des agences peut être une solution adaptée pour les gardes sur le long terme comme pour une garde périscolaire, pour des gardes ponctuelles de moins de 8h leurs offres ne sont pas adaptées à leurs services.
Heureusement il existe des aides financières versées par la CAF comme la CMG (complément du libre choix du mode de garde). Il faut répondre à certains critères comme l’enfant doit avoir moins de 6 ans ou la garde doit être d’au moins 16 heures dans le mois. Il est possible d’obtenir une réduction des frais de garde d’enfant avec une déduction de 50% des sommes versées sur le montant des impôts des familles ( + d’informations sur le site du service public)
Des frais supplémentaires peuvent être à prévoir pour les familles :
- Des indemnités kilométriques (ils sont à déduire quand la garde d’enfant utilise son véhicule personnel)
- Des frais de transport (selon la distance qui sépare le domicile de la famille à celui de la baby sitter)
- Les heures supplémentaires possibles
- Les congés payés
- Les compensations en cas d’annulation (si la famille prévient le baby sitter moins de deux heures avant le début de la garde)
Les assurances en tant que parents employeurs (l’employeur étant responsable du salarié, il est obligatoire d’être couvert par une assurance responsabilité civile)
- Selon la demande, le tarif horaire des baby sitters peut être modifié (pour le Nouvel an, la Saint Valentin, les rentrées scolaires)
- Les frais de repas (lors d’une prestation comprenant un repas, le baby sitter peut demander la prise en charge, notamment quand le baby sitter part en vacances avec les familles)